top of page

« Osez, ce mot renferme toute la politique de notre révolution. »   Saint-Just

SAINT-JUST : PENSEE POLITIQUE

Livre et articles scientifiques ou destinés au grand public sur les idées politiques de ce révolutionnaire

Rendre le peuple heureux - couverture.jp

La préface de l'ouvrage indique l’enjeu que présente la lecture conjointe du Rapport relatif aux personnes incarcérées du 8 ventôse an II, du Rapport sur le mode d’exécution du décret contre les ennemis de la Révolution du 13 ventôse an II et du Projet d’institutions réunis ici. Plus que tout autre texte de la période, le Projet d’institutions de Saint-Just présente le tableau le plus complet des changements institutionnels que les Robespierristes souhaitaient mettre en place dans les premiers mois de 1794. Les deux rapports de ventôse énoncent quant à eux les raisons ayant rendu nécessaire la révolution dans la Révolution que prévoient les Institutions. Pour Saint-Just, modifier les modes d’organisation qui règlent la vie quotidienne doit garantir la liberté publique et assurer la pérennité du régime républicain en empêchant l’oppression des plus faibles (pauvres, enfants, femmes, vieillards) par ceux qui possèdent la force, le pouvoir ou la richesse. Les institutions sur l’éducation, celles sur la propriété et celles qui concernent les femmes sont utilisées montrent comment Saint-Just entendait créer les conditions d’une égalité concrète.

Chaque discours comporte une annotation que l’on a voulu précise et aussi courte que possible. Les rapports des 8 et 13 ventôse sont publiés d’après les éditions originales, en conservant leur ponctuation afin de préserver le souffle oratoire de ces textes. L’édition que nous proposons du manuscrit du Projet d’institutions, qui nous est parvenu sous forme de feuillets détachés, est entièrement inédite : la version que nous en donnons élimine les développements habituellement transcrits avec ce manuscrit appartenant en fait à d’autres textes, et elle tient entièrement compte des discrètes indications de plan portées sur les feuillets afin de proposer une organisation de cet ouvrage plus conforme à celle que Saint-Just souhaitait lui donner.

Cette édition a été établie et présentée avec Pierre-Yves Glasser.

Plan de l’ouvrage :

Préface et Note sur l’établissement des textes

Rapport relatif aux personnes incarcérées

Rapport sur le mode d’exécution du décret contre les ennemis de la Révolution

Projet d’institutions :  Préambule. Institutions civiles. Institutions morales. Institutions politiques. Institutions domestiques

Indications bibliographiques

Saint-Just politique ou mystique ? Le problème de la croyance en la République dans la pensée du Conventionnel

Résumé : Dans cet article écrit en collaboration avec Pierre-Yves Glasser, est d’abord étudiée la position républicaine de Saint-­Just dans son essai de 1791, l’Esprit de la Révolution, et dans la lettre à Daubigny écrite quelques semaines plus tard, après la tentative de fuite de Louis XVI. Si dans son essai il défend le régime monarchiste en place et rejette le système républicain, ce n’est pas sans ambivalence, en sorte que la profession de foi républicaine de la lettre à Daubigny doit être interprétée comme l’aboutissement d’un cheminement intellectuel cohérent. La théorie du choix républicain et le contenu de l’idée de république dans les discours de Saint­-Just sont examinés dans la suite de l’article. Il apparaît au terme de cette étude que le républicanisme de Saint-Just n’a rien à voir avec la religion mais relève d’une pensée entièrement profane. Pour lui, la vérité de la position politique républicaine ne provient pas d’une révélation ou d’un credo, quelle que soit l’ardeur avec laquelle elle est vécue, mais d’une raison qu’il expose dans ses discours : la république est la forme politique requise pour que le peuple soit libre et heureux.

Article de Pierre-Yves Glasser et Anne Quennedey publié dans Croire ou ne pas croire, Monique Cottret et Caroline Galland (dir.), Paris, Kimé, 2013, p. 315-335.

De la haine des rois à la communauté des affections : les ressorts d'une politique républicaine selon Saint-Just

Résumé : Cet article également écrit avec Pierre-Yves Glasser montre que les écrits politiques de Saint-Just à l’époque de la Convention contiennent une doctrine cohérente des affects en politique, et particulièrement de l’amour et de la haine : alors que le roi et les contre-révolutionnaires sont détestables et doivent être combattus par amour du peuple, les étrangers méritent respect et amitié, et il faut favoriser les sentiments tendres entre les citoyens. Cette répartition repose sur deux convictions : bien qu’elle ne puisse se fonder sur le sentiment, la politique doit le prendre en compte et l’encourager ; la conduite à tenir vis-à-vis des étrangers et entre citoyens ne doit pas être ramenée à la lutte contre les ennemis, mais être amicale. Ainsi, alors que l’affect auquel la figure de Saint-Just est habituellement associée est la terreur, l’examen de ses écrits politiques montre que, pour lui, la violence ne doit pas envahir la totalité du champ des relations sociales. Ses discours à la Convention et, en particulier, son Projet d’institutions le montrent en effet soucieux de renforcer l’importance et le rôle des affects que sont le respect, l’amitié et l’amour dans la nouvelle société que la Révolution met en place.

 

Article de Pierre-Yves Glasser et Anne Quennedey publié dans Amour et désamour du Prince du Haut Moyen Âge à la Révolution française, Josiane Barbier, Monique Cottret et Lydwine Scordia (dir.), Paris, Kimé, 2011, p. 129-145.

Note philologique sur le manuscrit de Saint-Just faussement intitulé De la Nature

Résumé : Les principes éditoriaux suivis depuis l’édition princeps donnée par Albert Soboul en 1951 de l’important essai politique de Saint-Just couramment appelé De la Nature demandent à être modifiés sur des points capitaux. L’examen de cet essai demeuré manuscrit montre que Saint-Just a intitulé son ouvrage Du Droit social ou Principes du droit naturel. Les pages que les éditeurs placent à la fin de leurs transcriptions du manuscrit sont une version ancienne, rapidement abandonnée, de cet ouvrage. Enfin, plusieurs feuillets habituellement publiés avec le Projet d’institutions constituent en fait une troisième rédaction de Du Droit social. Les différences théoriques entre les versions sont importantes et, à plusieurs endroits, Saint-Just apporte aux mêmes problèmes des réponses distinctes, voire opposées, qu’expose l’article. Une nouvelle édition diplomatique qui tiendrait compte des niveaux de rédaction ainsi que des ratures et repentirs permettrait une compréhension affinée de ce texte qui joua un rôle majeur dans la maturation de la pensée de Saint-Just. C’est en effet en rédigeant son manuscrit que Saint-Just découvrit le rôle prépondérant qu’il convient de donner aux rapports sociaux en politique.

 

Cet article comporte trois annexes, dont une nouvelle transcription de la première page de Du Droit social conforme au texte du manuscrit original.

 

Article et annexes publiés dans les Annales historiques de la Révolution française, n° 351, janvier-mars 2008, p. 121-149.

Saint-Just et la République : une conception radicale et conséquente

Sujet : Article synthétique indiquant les thèses de Saint-Just sur la république à l’époque où il siège à la Convention nationale (septembre 1792-juillet 1794).

 

Article publié dans le Bulletin de l’A.R.B.R., n° 101, 2017, p. 4.

Saint-Just : une Constitution pour la République

Sujet : La part prise par Saint-Just dans l’élaboration de la Constitution de 1793.

 

Texte écrit en collaboration avec Frédéric Crucifix et publié dans le catalogue de l’exposition Écrivains et engagements, Geneviève Tricottet (dir.), Réseau des maisons d'écrivains et des patrimoines littéraires des Hauts-de-France, 2018, p. 26-29.

Saint-Just : « Aucun sexe ne doit être au-dessus de l’autre »

Sujet : Le statut social des femmes dans les écrits politiques de Saint-Just.

 

Texte publié dans le catalogue de l’exposition Derrière chaque écrivain, des femmes, Micheline Blangy (dir.), Réseau des maisons d'écrivains et des patrimoines littéraires en Picardie, 2016, p. 32-35.

bottom of page